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vendredi 6 mars 2009

Aggée: un vieux livre à redécouvrir!


J'ai eu l'occasion de prêcher dans le livre d'Aggée il y a quelques semaines. Ça faisait assez longtemps que je n'avais pas lu dans les petits prophètes, et Aggée était très flou dans mes souvenirs.

Il n'y a pas de meilleure occasion d'étudier un livre que pour ensuite le prêcher. Et mes découvertes ont été très intéressantes.

Aggée est un des livres les plus courts de la Bible, au même titre que le ministère de ce prophète qui a duré peine 4 mois!

C'est un récit encourageant, comparé à bien d'autres prophètes qui ont eu la vie dure à cause de la rébellion du peuple de Dieu.

On surnomme Aggée "le prophète à succès", tellement son ministère à été fructifiant. En quelques semaines, il a vu les fruits de son travail.

Ce livre parle d'un épisode sombre de l'histoire du peuple juif. Après avoir tourné le dos à Dieu, le peuple est emmené en exil, loin de son pays, et loin du temple qui a été détruit par les assaillants. Le temple était le lieu de rencontre entre Dieu et son peuple, le lieu d'adoration. C'était le rappel de la présence de Dieu au milieu de son peuple.

Et au lieu de reconstruire le temple à leur retour, ce qui était le plan original, ordonné par Dieu et attendu par tous, les juifs s'installent confortablement dans leurs nouvelles maisons et oublient Dieu.

Je ne veux pas dévoiler le "punch" du livre, je vous encourage à le lire. C'est à peine 2 petits chapitres.
Bonne lecture, et que ça puisse renouveler le désir de lire dans l'ancien testament.

Si vous êtes intéressé, voici un lien vers ma prédication. La suite à venir.

mercredi 14 mai 2008

Écoute-toi parler!


Une des expériences les plus utiles dans le domaine de la communication, est de s'écouter quand on parle publiquement, et plus spécifiquement quand on prêche.
On a tous des manières, des tics, des expressions qui reviennent trop souvent, et la plupart du temps on ne le réalise pas.

À notre église, nous avons eu l'habitude d'enregistrer les prédications sur des cassettes pour que les absents, dont ceux qui s'occupent des enfants, puissent écouter le message plus tard. Il y a eu une amélioration significative il y a quelques mois quand une équipe a mis sur pied un système pour mettre les prédications sur le site internet de l'église.

C'est donc devenu très facile d'écouter les prédications, à n'importe quel moment, même si on a oublié de réserver la cassette.

J'en profite donc maintenant, de temps en temps, pour m'écouter parler. Je dois avouer que je n'aime pas beaucoup faire cet exercice, parce que c'est désagréable d'entendre tout ces défauts que je ne soupçonnais pas, mais c'est très utile. J'entends bien des choses que je ne réalise pas quand je parle. Mes écouteurs deviennent mes plus fidèles, mais aussi mes plus sévères critiques. L'idéal, et je cherche encore comment le faire, serait de filmer la prédication, pour non seulement entendre, mais aussi voir ce que je pourrais changer. Bien des tics et manières sont visuels, physiques.

Bref, si vous avez l'occasion de prêcher, ou d'apporter des études, et que vous cherchez des moyens de vous améliorer, voilà une manière de le faire.

vendredi 22 février 2008

Prêcher une liste d'exhortations

Je suis en train de prêcher une série de messages dans Romains 12.
La première partie du chapitre est absolument merveilleuse, Paul nous parle de la vie après la nouvelle naissance.
Il a passé de nombreux chapitres à parler du péché, et de ses conséquences.

Il nous dit à présent:
"Comment devrions-nous vivre maintenant que nous avons une nouvelle vie en Dieu?"

J'ai préché cette première partie comme suit:
Rom 12. 1-2 "Mon être entier est à Dieu"
Rom 12. 3-8 "L'adoration dans l'Église"

La seconde partie du chapitre donne une liste de commandements très précis, on n'y retrouve pas moins de 25 exhortations. Ce sont des principes très terre-à-terre, qui répondent à beaucoup de questions quant à la mise en pratique de la vie chrétienne, de l'adoration de Dieu.

Le défi quand on aborde une telle série est de savoir comment diviser le passage pour le prêcher. La tentation est de faire une sorte de survol, en prenant quelques versets, et couvrir la section assez rapidement (puisque les gens se lassent si on reste trop longtemps dans un même passage).

L'inconvénient, c'est qu'on perd énormément en cours de route, parce que c'est difficile d'assimiler autant de matériel en si peu de temps.
Si on prêche 6 ou 7 exhortations dans un message (ce qui fait quand même 4 ou 5 prédications pour couvrir la section), on risque fort de ne se rappeler que d'une infime partie.

Dans un message classique, avec trois points (comme il se doit), on réalise que tout ce que prédicateur dit n'est pas enregistré par l'auditoire, même si les points sont interreliés.
Mais quand il s'agit de plusieurs points indépendants, comme "Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur;" (Romains 12. 9), on peut s'attendre à ce que l'auditoire ne retienne qu'une petite partie, pour peu qu'on prêche 4 ou 5 commandements différents.

L'autre option est de prêcher chaque exhortation avec égale importance, à raison d'un verset ou deux à la fois. Au sein d'un même verset, il y a souvent un lien entre les différents points, et on peut en aborder deux ou trois dans un message. Je ne crois pas qu'on devrait choisir quelle exhortation est digne d'être prêchée et laisser les autres de côtés? Chacune est vraie, et utile, et nécessaire.

C'est ce que j'ai choisi de faire; ça fait maintenant 4 messages que j'apporte avec ces exhortations, et je trouve que le résultat est bénéfique pour tous, moi en premier.

Voici mon découpage de Rom 12 jusqu'ici:
- v. 9
- v. 10-11
- v. 12
- v. 13-14

Et on verra pour la suite...

Certainement Dieu nous a donné ce passage, et les autres du genre, pour une bonne raison: façonner notre coeur.
Si on lit la section rapidement, l'impact ne sera pas très grand, et les nombreuses vérités ne seront pas ancrées dans nos coeurs.
Mais si on prend le temps de méditer chaque point, de chercher à le comprendre, et de laisser Dieu transformer notre caractère, quel bienfait nous pouvons en retirer. Il veut changer notre coeur, transformer notre pensée; laissons-le faire.

"Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait." (Romains 12. 2)

Pour être transformé, ça prend du temps. Et même si c'est un peu long, ça vaut la peine, si ça nous permet de discerner la volonté de Dieu, et d'ainsi mieux l'adorer.

jeudi 7 février 2008

Applications de la prédication

Un des plus grands défis de la prédication est de fournir à l'auditeur des applications, des moyens de mieux comprendre pour mettre en pratique ce qui a été prêché.
Bien souvent, après un message, je réalise que la partie théorique, ou l'explication du texte, a pris beaucoup du temps de parole. Ce n'est pas mauvais d'expliquer, c'est même nécessaire, mais il vient un temps où il faut appliquer la vérité à notre vie.

En réflechissant aux méthodes qu'on emploie couramment pour appliquer ce qu'on proclame, je réalise que ce n'est pas toujours efficace.
En fait, une des raisons est qu'on confond souvent application et illustration. Ce n'est pourtant pas la même chose!

Je donne un exemple:
Je me rappelle que Spurgeon avait cité un autre prédicateur pour une illustration intéressante. L'homme en question voulait clarifier le terme "circonspection", tiré de Éphésiens 5. 15,(et ça vaut la peine de clarifier un terme comme celui-là). Il avait donné l'image d'un chat qui marche sur un mur, sur lequel il y a des éclats de verre pour empêcher les voleurs de passer. Si on visualise ce chat qui avance prudemment, on a une meilleure idée de ce que veut dire circonspection.

Mais après cette explication, l'auditeur sait ce que veut dire circonspection, mais n'a toujours pas saisi comment l'appliquer dans sa vie. Il pourrait dire: "je ne marche pas très souvent sur des murs couverts de tessons, mais merci quand même!"
J'ai moi-même utilisé cette anecdote pour un de mes messages, en pensant avoir aidé les gens à mettre cette vérité en pratique!
J'ai illustré le terme, mais je n'ai pas aidé l'assemblée à l'appliquer.

Un autre exemple:
Si on prêche sur la confiance en Dieu, avec par exemple un texte comme Proverbes 3. 5 "Confie-toi en l'Eternel de tout ton coeur, Et ne t'appuie pas sur ta sagesse;"
On veut rendre le principe un peu plus vivant, on peut par exemple rappeler l'histoire de la pêche miraculeuse, lorsque les disciples ont obéi à l'ordre de Jésus, alors que ça ne leur paraissait pas logique. Ils se sont confiés en Jésus!

Encore une fois, on a expliqué davantage, illustré (avec une anecdote de la Bible), mais on a pas appliqué à la vie des gens.
"La prochaine fois que je vais à la pêche, je demande l'aide de Dieu, promis!"

Bref, l'application est différente de l'illustration.

Les gens doivent pouvoir s'identifier à ce qu'on dit pour qu'ils voient comment mettre en pratique ce qui est prêché.
Si on parle de se confier en Dieu, il faudrait mentionner ce que ça implique, comment ça se traduit pour un homme qui est peut-être dans un emploi précaire. Un jeune qui va à l'école est aussi appelé à se confier en Dieu, dans quels domaines, comment?

Donner ces situations concrètes permet aux gens de dire: "Ah oui, c'est vrai que je fais face à ces défis." Si on à touché un vrai problème, il y a des chances que les gens soient attentifs pour la solution que la Bible propose.

La lecture qui a provoqué tout ça est Invitation to Biblical Preaching, de Don Sunukjian.
Il est en projet de traduction, mais si vous lisez l'anglais, c'est définitivement un livre qui vaut la peine d'être lu, que vous prêchiez souvent ou occasionnellement, en église ou en groupe.

Je suis en train d'absorber tout ça moi-même, et de considérer comment je fais aujourd'hui, comment je peux changer ma manière d'appliquer les vérités bibliques dans mes messages. Je suis heureux d'être confronté à ces défis dans la prédication, parce que c'est comme ça qu'on apprend.

lundi 7 janvier 2008

Rétrospection du prédicateur

Colin Adams à Unashamed Workman suggère qu'on se pose quelques questions alors que nous commençons une nouvelle année. Et particulièrement dans le domaine de la prédication. Alors que je ne suis pas friand des résolutions du nouvel An, je trouve que regarder en arrière pour voir ce qui c'est passé, afin de mieux s'engager dans la nouvelle année, est un excellent exercice.
L'article au complet est ici

En regardant en arrière, en 2007...

1. Est-ce que ma préparation et prédication m'ont fait grandir dans ma marche personnelle avec Dieu?

2. Est-ce que j'ai donné un régime équilibré à l'assemblée dans la prédication, et autant que possible "tout le conseil de Dieu"?

3. Est-ce que je me suis attribué la gloire, ou bien l'ai-je donnée à Dieu?

4. Est-ce que j'ai préché le texte, seulement le texte, et rien que le texte?

5. Est-ce que j'ai constamment préché Christ, et Christ crucifié?

6. Humainement parlant, quel aspect de ma prédication était le point faible en général?

7. Est-ce que j'ai prié suffisamment, et ai été dépendant de Dieu pour les résultats?

En regardant vers 2008, est-ce que je vais m'améliorer dans ces points particuliers?

mardi 5 juin 2007

10 questions pour un prédicateur - Philip Ryken


Après le premier article de cette série avec Tim Keller, voici le numéro 2, les réponses de Philip Ryken. Dr Ryken est le pasteur principal de la Tenth Presbyterian Church à Philadelphie. Vous pouvez trouver une courte biographie ici (en anglais).

1. 1. Pouvez-vous nous donner une définition de la prédication biblique?

Prêcher par exposition signifie rendre claire la parole de Dieu. Dans un message par exposition, le prédicateur tente simplement d’expliquer ce que la Bible enseigne. Les principaux points de son message sont ceux dans un passage de la Bible. Le prédicateur ne se contente pas de commencer avec la Parole, mais il lui permet aussi d’établir le contexte et le contenu du message en entier. Il choisi ce qu’il va dire en étudiant ce que la Bible dit, afin que les Écritures établissent le cadre pour l’interprétation et l’application.

C’est en suivant la logique des Écritures qu’un prédicateur prépare ce genre de sermon, prêche systématiquement, chapitre par chapitre, verset par verset, à travers des livres entier de la Bible. Cette méthode permet de s’assurer que l’assemblée entend ce que Dieu veut qu’elle entende, et pas seulement ce que le prédicateur pense qu’elle devrait entendre.

Mais la prédication par exposition n’est pas tant une méthode qu’une disposition d’esprit. Un prédicateur qui se considère un expositeur sait qu’il n’est pas le maître de la Parole, mais son serviteur. Il n’a pas d’autre ambition que de précher ce que la Bible enseigne vraiment. Son but est d’être fidèle à la Parole de Dieu afin que son peuple puisse entendre la voix de Dieu. Il n’est lui-même que la bouche de Dieu, proclamant le message de Dieu aux oreilles du peuple de Dieu, ainsi que dans leur esprit et leur cœur. Afin d’y parvenir, le prédicateur étudie scrupuleusement les Écritures, il lit, explique et applique le contenu à l’assemblée.

Il trouvera parfois nécessaire de traiter des sujets spécifiques d’une manière thématique, mais même alors, son message viendra d’une exposition d’un passage particulier des Écritures. Plutôt que de s’appuyer sur sa propre expérience spirituelle, ou sur des évènements récents, ou sur ce qu’il pense que sont les besoins et intérêts de l’assemblée, le serviteur de Dieu donne toute son attention à ce que la Bible enseigne vraiment.

2. En quelques paragraphes, pouvez-vous nous dire comment vous avez découvert vos dons de prédicateur?

Par la grâce de Dieu, même lorsque j’étais petit, le désire de mon cœur était d’utiliser mes talents du mieux que je pouvais, et d’une certaine manière cela rendrait gloire à Dieu. Il m’a toujours semblé que le ministère pastoral était une bonne façon de bien utiliser les dons que le Seigneur m’a donné, quels qu’ils soient. En général, je prétais attention à ce que les prédicateurs faisaient lorsqu’ils étaient derrière la chaire, et je m’imaginais ce que ça serait de précher l’Évangile. Selon ce que j’imaginais, ça serait dans une église pleine de gens prêt à écouter et à prendre des notes.

Je me rappelle être sorti avec mon père pour manger de la crème glacée quand j’avais 13 ans, et nous avons parlé de ce que je voulais faire de ma vie. Nous avons parlé de l’appel au ministère pastoral, et j’ai ensuite parlé avec notre pasteur de comment c’était d’être pasteur, quels livres je devrais lire, les défis d’une telle tâche, etc. Mais ce n’est qu’au collège (université) que cet appel intérieur s’est concrétisé. Lorsque j’ai commencé à fréquenter Lisa lors de notre première année, elle voyait déjà clairement que j’allais dans cette direction. D’une manière générale, j’avais le sentiment que j’étais né pour faire ça, et seulement ça : prêcher la Parole.

3. Qui a été votre modèle de prédication biblique?

Le pasteur de l’église dans laquelle j’ai grandi – Bob Harvey de Bethel Orthodox Presbyterian Church à Wheaton, Illinois – il avait un don incroyable pour connecter l’Ancien et le Nouveau Testament à travers la prédication christocentrique. À plusieurs reprises dans ma vie, j’ai eu le privilège d’entendre régulièrement les prédications de R. Kent Hughes (College Church, Wheaton), William Still (Gilcomston South Church, Aberdeen), Dick Lucas (St Helen’s Bishopgate), et James Boice (Tenth Presbyterian Church, Philadelphia). Chacun de ces hommes ont leur propre style, mais ils étaient tous véritablement engagés dans la prédication par exposition, avec un enthousiasme authentique pour ce que Dieu dit dans sa Parole.

4. Que pouvez-vous dire de la question actuelle sur la prédication « hisorico-rédemptive »? Comment est-ce que prêcher Christ détermine le format de vos sermons?

J’ai été fortement influencé par Geerhardus Vos, Sidney Greidanus, Edmund Clowney, ainsi que d’autres défenseurs de la prédication historico-rédemptive. Ce que je retiens de cette tendance, et que je tiens pour vrai est ceci : nous devons prêcher Christ dans toutes les Écritures, ainsi que Christ lui-même l’a fait (cf. Luc 24. 25-27). C’est particulièrement important de s’en rappeler lorsque l’on prêche dans l’Ancien Testament.


Chaque message est une présentation de l’Évangile du Christ crucifié et ressuscité. Ce qui me préoccupe, cependant, est que ce qui passe pour de la prédication historico-rédemptive aujourd’hui n’est pas complètement biblique, dans le sens où ça diminue le besoin d’application pratique. Nous avons besoin de suivre l’exemple du Nouveau Testament, qui utilise l’Ancien à la fois pour prêcher Christ et pour faire des applications pratiques dans la vie chrétienne quotidienne, à partir des Écritures. Paul écrit : « Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d'exemples, afin que nous n'ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu. » (1 Cor 10. 6).

Je ne sais pas trop comment prêcher Christ détermine le format de mes messages en tant que tel, mais dans toutes mes prédications – quel que soit le livre – je veux que le plan de l’Évangile contenu dans 1 Corinthiens 15. 1-5 soit clairement communiqué.

5. Quels sont les livres qui ont influencés votre propre prédication, selon vous?

Je trouve que le livre de Bryan Chapell’s sur la prédication christocentrique est le meilleur manuel pratique pour commencer à apprendre comment prêcher. Pour saisir ce que la prédication est vraiment, mon livre préféré est celui de John Piper, The supremacy of God in Preaching.

6. Quelle est votre méthode de prédication en ce qui concerne l’exposition consécutive, textuelle ou thématique?

En général je prêche des messages d’exposition en suivant des passages consécutifs à travers des livres bibliques entiers. Parfois je prêche des séries thématiques, mais je le fais quand même avec des formats d’exposition. C’est-à-dire que je prêche des messages d’exposition avec des passages variés qui sont reliés par des thèmes communs. Par exemple, j’ai prêché une série sur « Le message du Salut » (qui est maintenant publié dans un livre du même nom par IVP) en me basant sur un grand nombre de passages de l’Ancien et du Nouveau Testament. En suivant l’exemple de John Newton, j’ai prêché en utilisant de nombreux textes parlant du Messie. Un autre exemple, j’ai prêché en couvrant des attributs de Dieu cités dans le Catéchisme de Westminster (Westminster Shorter Catechism) en choisissant des narrations bibliques qui illustrent chacun des ces attributs (publié sous le titre Discerning God in Stories from the Bible).

7. Avez-vous entendu un sermon, ou une série, qui vous impressionne encore?

J’ai eu le rare privilège d’entendre de merveilleux messages. Deux messages en particuliers se distinguent pour moi, celui de Eric Alexander au service funéraire de James Boice, et le message de Sinclair Ferguson sur Romains 8. 32 à l’Assemblée Générale de 2005 de la Presbyterian Church in America. J’étais vraiment touché par ce message – le meilleur que j’ai jamais entendu. J’ai aussi beaucoup bénéficié des prédication de deux de mes prédécesseurs sur à travers le livre de Romains (Donald Grey Barnhouse et James Montgomery Boice).

8. Quels sont les compromis que le prédicateur contemporain doit faire (s’il y en a) pour parler à l’époque postmoderne?

Je ne suis pas sûr qu’un prédicateur doit faire quelque compromis que ce soit, mais plutôt il doit se soumettre à la Parole de Dieu comme étant l’autorité suprême. C’est vrai que tout prédicateur doit connaître le contexte dans lequel il prêche. Quelles sont les questions qu’ont les gens dans notre culture? Quels sont les aspects de notre vision du monde qui doivent être confrontés par la vérité biblique? Qu’est-ce que les gens ont du mal à comprendre à propos de Dieu et de l’Évangile à cause de la culture environnante? Ce sont les questions importantes dans la communication et l’application. Mais nous devrions reconnaître que la proclamation de l’Évangile par voie orale est le plan de Dieu pour l’avancement de son règne.

9. Quelle est la durée moyenne de vos messages? Est-ce que ça a changé au fil des ans?

J’essaie de me dire que je prêche 30 minutes, mais d’habitude, c’est plutôt 35. La durée moyenne de mes messages n’a pas changé. Cependant, il me semble que je dois travailler plus fort pour rester dans les 30-35 minutes, ce qui est une bonne durée pour une assemblée, selon moi. En général, je change 20% de mon message, pour le mieux.

10. Pourriez-vous décrire brièvement comment vous préparez un message?

D’habitude, je passe les matinées à écrire, prier, lire et préparer la prédication. J’essaie de faire toute l’exégèse et le travail de commentaire les lundis, mon objectif étant d’avoir 8 ou 10 pages de plan de rédigé le lundi matin, avec les idées principales, des idées pour l’introduction et la conclusion, les applications, les illustrations, etc. Ensuite, je prends environ deux heures chaque matin pour écrire au moins une section du message, du début à la fin. En général je repasse à travers tout le message pour une révision majeure le samedi ou tôt le dimanche matin.

Encore un fois, je rappelle que ces articles sont une traduction du travail de Colin Adams sur le blog Unashamed Workman.





Infos:

jeudi 24 mai 2007

10 questions pour un prédicateur - Tim Keller

Comme annoncé précédemment, voici la première entrevue effectuée auprès d’un prédicateur, Tim Keller.

Pour ceux qui ne le savent pas, Timothy J. Keller est un auteur, orateur, ainsi que le pasteur fondateur de Redeemer Presbyterian Church à New York, dans l’état du même nom. Vous pouvez trouvez ici une biographie plus complète.

1. Quelle importance donnez-vous à la prédication dans la vie de l’Église en général?

C’est central, mais ce n’est pas seul au centre. Le ministère pastoral est aussi important que la prédication, et le ministère d’un membre de l’assemblée est aussi nécessaire que le ministère d’un ouvrier mis à part. Je ne voudrais pas les répartir dans une hiérarchie – ils sont interdépendants. Mais le ministère pastoral et le ministère des gens de l’assemblée ne peuvent pas remplacer la prédication.

2. En un paragraphe, comment avez-vous découvert vos dons de prédication?

J’ai préché environ 200 différents messages par exposition par année, et ce pendant mes neuf premières années de ministère (de 24 à 33 ans). À cette époque j’étais considéré comme bon et intéressant, mais je n’ai jamais reçu beaucoup de commentaires disant que j’étais spécialement bon. J’ai beaucoup appris avec beaucoup de travail.

3. Combien de temps est-ce qu’il vous faut (en moyenne) pour préparer un message?

Je suis pasteur d’une grande église, et j’ai une grande équipe, alors je donne la priorité à la préparation du message. J’y passe 15 à 20 heures par semaine. Mais je ne conseillerais pas à de jeunes ouvriers de prendre autant de temps. La meilleure manière de devenir un bon prédicateur est de beaucoup précher, ainsi que de passer beaucoup de temps à travailler avec les gens – c’est comme ça qu’on ne devient pas un simple commentateur de la Bible, mais un prédicateur en chair et en os. Quand j’étais pasteur sans beaucoup d’équipiers, je passais 6 à 8 heures à préparer un message.

4. Est-ce que c’est important que le message contienne un idée ou un thème majeur? Si oui, comment est-ce que vous le déterminez?

Je ne sais pas si j’irais jusqu’à dire qu’il n’y a qu’une seule grande idée à chaque fois. En général, c’est une bonne discipline pour les prédicateurs, parce que ça aide à être clair. La plupart des textes ont trop de contenu pour qu’un prédicateur le couvre une seule fois. Il faut être sélectif. Mais parfois, un texte d’une bonne taille pour un message a deux ou trois idées majeures qui sont trop valables pour qu’on les ignores.

5. Quel est l’aspect le plus important dans le style d’un prédicateur, et que devrait-il à tout prix éviter?

Il devrait à la fois être chaleureux, et parler avec autorité, ou force. C’est difficile à faire, puisque nous allons en général d’un côté ou de l’autre, selon le tempérament. (Et beaucoup ne montrent ni chaleur ni force en prêchant.)

6. Quel type de notes utilisez-vous (si vous en utilisez)?

J’utilise un plan très détaillé, avec beaucoup de phrases-clé dans chaque sous-point, écrit mot à mot.

7. Quels sont les plus grands dangers qu’un prédicateur devrait éviter?

Il me semble que c’est une trop grande question pour vraiment y répondre. Pour chaque chose qu’un prédicateur devrait faire, il y a un danger associé à éviter. Par exemple, la prédication devrait être biblique, claire (pour l’esprit), pratique (pour la volonté), saisissante (pour le cœur), chaleureuse, puissante, et christocentrique. Il faut éviter les opposés de toutes ces choses.

8. Comment réconciliez-vous la préparation pour le message avec les autres responsabilités importantes?

Voir mes remarques à la question 3. C’est une grande erreur que d’ériger la relation d’aide et le leadership en opposition contre la préparation de messages. C’est seulement en travaillant avec les gens qu’on peut devenir le prédicateur qu’on doit être – quelqu’un qui reconnaît le péché, qui sait comment fonctionne le cœur, quels sont les combats des gens, etc. La relation d’aide et le leadership sont une préparation de message, en quelque sorte. Plus précisemment, c’est une préparation de prédicateur, pas seulement de prédication. La prière également prépare le prédicateur, pas seulement la prédication.

9. Quels sont les livres sur la prédication qui ont le plus influencé votre propre prédication?

Les prédicateurs britanniques ont eu un bien plus grand impact pour moi que les prédicateurs américains. Et les prédicateurs américains qui ont été les plus influents (par ex. Jonathan Edwards) étaient principalement britanniques de toute façon.

10. Comment procédez-vous pour prendre soin ou encourager de futurs pasteurs à se développer?

Ce n’est pas quelque chose que j’ai beaucoup fait, et je n’en suis pas ravi. En ce moment, je rencontre deux jeunes prédicateurs dans mon équipe qui prêchent régulièrement aussi. Nous parlons spécifiquement de leur prédication et de leur préparation.

NB. Je rappelle que cette entrevue (et la série en entier) a été effectuée par Colin Adams, et est reproduite avec son autorisation.



Infos:
  • Je trouve cette idée futuriste un peu inquitante...
  • Si vous avez aimé le premier film tiré des "Chroniques de Narnia", découvrez la bonne nouvelle d'un deuxième livre porté à l'écran, celui de "Prince Caspian".
  • Des bruits de retour aux urnes planent déjà, après combien de semaines, déjà??

Série - 10 questions pour un prédicateur


Voici la première série que je vais poster dans ce blog, "10 questions pour un prédicateur". Cette série d'entrevues vient du blog d'un prédicateur écossais, Colin Adams (aussi connu comme "Unashamed Workman" sur la blogosphère - voir ma liste de blogs). Il a généreusement accepté que je traduise et reproduise l'excellent travail qu'il a fait.

Cette collection d'entrevues consiste en 10 questions qu'il a posé à quelques prédicateurs d'expérience, afin de nous faire profiter de leurs acquis, habitudes et méthodes, dont peuvent certainement apprendre tous ceux qui prêchent, occasionnellement ou régulièrement.

La variété de méthodes, de disciplines, et d'une foule d'autres détails (le temps de préparation, les notes utilisées, les outils d'études) peuvent aider à forger ou affiner notre propre méthode de préparation de messages.

Je compte publier les entrevues de cette série à raison d'une par semaine environ, ce qui vous permettra de digérer entre temps (et même peut-être de mettre en pratique) la quantité d'information partagée par chacun de ces prédicateurs.

Encore merci Colin pour ta collaboration!




Info:

  • Après le film, vous pouvez maintenant jouer à "Left Behind", et voir la démo du jeu.
  • Voici un projet un peu inquiétant...
  • Si comme moi vous débutez dans la publication sur le net, voici un site qui aide et explique très clairement, en anglais seulement.

samedi 19 mai 2007

Lectures pour la prédication


Un des sujets que je compte aborder régulièrement est celui de la prédication. Puisque c'est un domaine qui occupe une certaine portion de mon temps, et qui me tient à coeur, je veux partager les ressources disponibles, aisi que certaines recommandations.

J'ai eu le privilège il y a quelques mois de suivre un cours avec l'auteur lui-même, le Dr Haddon Robinson. C'est un personnage très vivant et aussi passionné par la prédication, matière qu'il enseigne depuis plusieurs décennies, aux seminaires de Dallas et maintenant Gordon-Conwell.

Le cours était vraiment intéressant, et l'échange avec un tel professeur est bien sûr tout une expérience. Et c'est là que ce livre se démarque des autres ouvrages sur le sujet. Il est écrit comme si le prof était au-dessus de l'épaule de l'étudiant, et qu'il dirigeait les étapes de préparation. La lecture est très légère (dans le style, et non le contenu), et la méthode est claire et bien structurée. Je recommande cet ouvrage pour ceux qui désirent apprendre davantage au sujet de la préparation de messages d'exposition.

Vous pouvez trouver ce livre ici pour les français, et pour les canadiens. Si vous préférez la version originale en anglais, je recommande ce site.

Je vais créer sous peu une rubrique de livres que je recommande ou dont je parle, et qui sera en quelque sorte une bibliographie de ce blog.

Bonne lecture.

vendredi 18 mai 2007

Tout un message !!!

Je ne peux m'empêcher de transmettre cette info, il s'agit d'une vidéo sur YouTube qui vaut la peine d'être écoutée.
Un prédicateur met des jeunes au défi de ne pas être des "chrétiens culturels", C'est long, mais je vous encourage vraiment à regarder, et surtout écouter. Sans autre commentaire.