mercredi 26 décembre 2007

Les traditions de Noël

Personne n'échappe à certaines traditions familiales pendant la période de Noël. Qu'on le veuille ou non, on hérite d'une partie de ce que nous lèguent nos parents, dans la manière de célébrer cet évènement.
Les pains d'épices sur la photo font définitivement partie de la tradition chez mes parents. Je peux presque les sentir rien qu'en regardant l'image.
Et il n'y a rien de mal dans les traditions en soi. Ce qui importe, c'est de donner à chaque chose la place qui lui revient.
Alors qu'on se préparait pour fêter Noël chez nous cette année, il nous fallait choisir comment faire les choses, que garder des traditions, très différentes pour la famille de Liliane et la mienne, soit dit en passant.

Cette année, il y avait un culte le 24 au soir, après quoi nous avons passé un peu de temps chez nous. Le 25, nous avons eu un repas avec la grande famille - ce qui est un exploit de réunir tout le monde à la même date. Nous avons eu deux repas avec la famille de Liliane jusqu'ici, et mes parents passeront quelques jours chez nous autour du Nouvel An, ce qui est exceptionnel. Le temps que nous avons tous pour être ensemble est un des plus grands bienfaits des vacances de Noël.

Une grande différence d'avec les années précédentes est que nous avons fait un échange de cadeau des deux côtés de nos familles, et ce pour la première fois. Si vous n'êtes pas familiers avec ce système, il s'agit de tirer au hasard un nom (ou un couple), à qui on offre un cadeau (à l'exception des enfants). Le résultat est que chacun offre un cadeau, et reçoit un cadeau, plutôt que d'en offrir à tous, et en recevoir de tous .
C'est non seulement très bénéfique pour le budget, d'autant que nos familles ont à peu près doublés ces dernières années, mais ça évite que toute la soirée (ou matinée, selon votre préférence) soit tant centrée sur les cadeaux eux-mêmes.
Chacun sait qu'il recevra un cadeau, et les attentes sont bien moins grandes en ce qui concerne tout ce qu'on peut et veut recevoir.

Pour une fois cette année, je n'ai pas eu ce sentiment que les achats, les dépenses et les paquets cadeaux étaient le point central de Noël. Il me semble qu'on a beau chanter des cantiques, lire la Parole de Dieu, partager, prier... si on passe ensuite une heure ou deux à déballer des dizaines de cadeaux, c'est difficile ensuite de nier la grande importance qu'on accorde à cette étape.

J'aime Noël, ce temps privilégié pendant lequel on se rappelle la venue du Sauveur. C'est le centre de l'Évangile que nous proclamons.
Je reconnais que c'est un défi de se soustraire à l'atmosphère commerciale de décembre, mais je suis convaincu que ça vaut la peine de faire un peu de tri dans ce que nous prenons ou laissons des traditions.

Je serais intéressé si vous avez des commentaires, des conseils quant à ce que vous faites à Noël.

mercredi 19 décembre 2007

La boussole d'or - Un briefing pour les chrétiens inquiets


Dans un post précédent, Book Fight ou la lutte litéraire, j'ai inclus un lien vers la critique de Al Mohler, qui n'était disponible qu'en anglais à ce moment-là. Ce n'est plus le cas, vous pouvez maintenant la trouver en français sur ce site.
Je recommande de non seulement lire la critique, mais également voir le film et lire le livre. Si on veut pouvoir faire face à cette influence, et guider nos enfants, ados et amis, il faut savoir de quoi on parle. Et M. Mohler nous mâche déjà un peu le travail en faisant ressortir les points essentiels.
Merci à chacun pour cette info, et à l'Église de Longueil de bien vouloir la partager.

mardi 11 décembre 2007

La théologie malléable


Je reproduis ici (traduction libre) une citation de Bradley Schmeling, pasteur de la St. John's Lutheran Church [ELCA]. Le texte que je traduis est écrit par Al Molher, et je trouve pertinent de reproduire la citation, parce qu'elle révèle la pensée de plus en plus répandue dans la pratique.
La citation est tirée d'une entrevue accordée à The Christian Century, le 11 décembre 2007.

Dans mes premières années en tant que prédicateur, j'utilisais beaucoup le langage de la tradition luthérienne. Chaque message était une occasion de précher "la justification par grâce, par la foi, pas par les oeuvres de la loi". Avec le temps, j'ai commencé à comprendre que les gens ne s'inquiétaient pas de savoir si ils allaient au ciel ou en enfer; il craignaient d'arriver face à la mort pour réaliser qu'il n'y a pas eu de ciel pendant leur vie.

Si le problème du 20e siècle était l'expérience de la crainte existentielle, le problème du 21e siècle semble être la communauté. Les gens ne viennent pas à l'Église pour entendre que leurs péchés sont pardonnés; ils viennent pour faire l'expérience de la connexion avec Dieu, avec les gens assis avec eux, et avec le monde entier. Ma théologie est par conséquent devenue plus orientée vers l'incarnation et la relation.

Vous pouvez lire ici l'article au complet.

Je ne crois pas que cet homme ait tort quant à ce qu'il perçoit du soucis des gens. C'est vrai que ce que le monde offre, et par conséquent ce que les gens cherchent, c'est le ciel sur la terre. Mais sa réponse face à la dérive théologique est à déplorer, à savoir s'éloigner de l'Évangile afin de servir les aspirations et les désirs des gens qui ne recherchent plus la gloire de Dieu, mais leur propre satisfaction.

Je crois que, contrairement à ce que Schmeling affirme, l'inquiétude des gens est toujours la crainte existentielle, et l'absence d'identité. Mais c'est toujours uniquement en Dieu qu'on peut trouver la vraie réponse. Nous avons été créés à son image, des gens relationnels, mais notre salut ne se trouve pas dans la communion avec nos semblables, mais dans celle avec notre Créateur.

mercredi 5 décembre 2007

Book Fight, ou La lutte Littéraire

On se rappelle bien de l'oeuvre de C.S. Lewis, le monde de Narnia, portée à l'écran avec "Le lion, la sorcière blanche et l'armoire magique" (The Lion, the Witch and the Wardrobe). Le deuxième long métrage de Narnia est maintenant annoncé pour mai 2008, il s'agit du film Le prince Caspien, qui ne manquera pas d'attirer les nombreux amateurs de films dans la lignée du Seigneur des Anneaux, ainsi que les chrétiens ravis de voir une oeuvre littéraire "chrétienne" au cinéma public.
Un autre film de ce genre sera à l'affiche courant décembre, en Amérique du Nord au moins, il s'agit de Golden Compass, ou La Boussole d'Or. Nul doute que ce film aura un large public, ou en tout cas c'est l'intention, à voir le site, disponible en rien de moins que 21 langues!!
Cette oeuvre est en quelque sorte la réponse non-chrétienne à l'oeuvre de Lewis, comme le revendique ouvertement l'auteur. Son objectif est de promouvoir l'athéisme, proposer une alternative au christianisme. Il affirme que dans son livre, il s'agit de "tuer Dieu".
Voici la bande annonce en français, pour le plaisir du plus grand nombre:



Je reviendrai donner plus de détails lorsque j'aurai vu le film, et je compte aussi lire la trilogie d'ou est tiré le film.
Je ne m'aventurerais pas dans plus de commentaires, parce que je veux en savoir plus moi-même avant de me prononcer.
En attendant, je vous donne le lien vers une critique un peu plus complète de Al Molher, qui a déjà fait tout ce que je prévois faire, à savoir : voir et lire les oeuvres (en anglais seulement).
C'est une occasion non seulement d'être des chrétiens informés, mais aussi de profiter d'un lieu commun pour partager avec les gens qui nous entourent la raison de notre espérance, Christ le Sauveur.
Comme dirait un de mes anciens profs, "on regarde des films, mais il ne faut pas rater l'occasion d'en discuter après". Que cette discussion se fasse avec notre entourage chrétien, mais aussi avec nos amis, nos contacts, nos voisins.
Bon film, et bonne discussion.

lundi 26 novembre 2007

Le prix du mensonge

Au début du mois de novembre, le monde a été témoin d'un autre évènement tragique alors qu'un jeune homme, Pekka-Eric Auvinen, tuait froidement 7 personnes dans son école, avant s'enlever à son tour la vie (fait d'ailleurs étrangement peu relaté dans les informations).
Ce n'est pas la première fois qu'une telle horreur se produit, mais ce cas là est unique du fait qu'il n'y a aucun doute concernant les motivations et les réflexions du criminel. En effet, avant de perpétrer son crime, il a diffusé sur le net des vidéos et des messages expliquant ce qu'il allait faire et pourquoi.
Le jeune finlandais, agé de 18, se proclamait un "existentialiste cynique, humaniste anti-humain, darwiniste social antisocial, idéaliste réaliste et athée semblable à Dieu."
(‘I am a cynical existentialist, antihuman humanist, antisocial social darwinist, realistic idealist and godlike atheist.’)
Bon, ça fait beaucoup, et c'est peu être un peu confus ou provocateur, mais l'idée est là.
Les autres déclarations qu'il a faites montrent bien ce qu'est sa vision du monde. En voici quelques unes:

- La vie n'est qu'une coïncidence... résultat d'un long processus d'évolution et de plusieurs autres facteurs, de causes et d'effets.

- Il n'y a pas d'autres lois universelles que les lois de la nature et de la physique.

- Vous les religieux, vos dieux ne sont rien, et n'existent que dans vos têtes. Vos morales d'esclaves ne signifient rien pour moi. Je suis le dieu et le diable de ma propre vie.

- Je suis le dictateur de ma propre vie.

- L'humanité est surestimée!! (overrated)

Ce mensonge, poussé à ces conclusions logiques, explique assez bien le comportement de ce jeune homme. Je ne dis pas que les évolutionnistes sont des meurtriers, mais si la loi du plus fort est l'essence même de l'évolution et du progrès naturel, alors tuer et mourir n'est qu'une partie normale de la vie. Le jeune finlandais se faisait d'ailleurs appeler "sélecteur naturel", ce qui en dit long. Note intéressante, un des tueurs de Columbine portait un t-shirt sur lequel était écrit "natural selection", ou "sélection naturelle".

Comme le dit Francis Schaeffer, les gens qui rejettent Dieu ne vont pas jusqu'au bout des conséquences logiques de leur croyance. Premièrement parce qu'elles sont invivables, deuxièmement parce qu'elles sont inacceptables, même à leurs yeux, et enfin parce qu'elles conduisent au plus profond desespoir - qui peut éventuellement mener à Dieu, ou bien au contraire aux pires catastrophes, comme dans le cas de Auvinen.

Le mensonge, quelqu'il soit, apporte la déception. Le diable, père du mensonge, est le maître de la déception, et sa stratégie est la même depuis toujours: séduire l'homme avec le mensonge pour l'éloigner de Dieu, la vérité.

Cet évènement rappelle l'urgence dans laquelle nous nous trouvons de proclamer la vérité, dans l'Église, mais à l'extérieur aussi, là ou le mensonge se porte bien. Il nous rappelle aussi d'être des chrétiens intelligents, qui savent défendre la foi qui est la notre, pour la communiquer à un monde qui ne croit plus en la vérité.

vendredi 9 novembre 2007

Elle est arrivée!


Depuis le temps qu'on l'attendait (neuf mois environ, comme de tout le monde), la petite dernière est enfin arrivée. Nous avons reçu ce beau cadeau dimanche le 4 novembre, à 19h38. Anaelle est née, du haut de ses 51 cm et 3kg 230. Pour les amateurs de pouces et livres, faites le calcul.

L'accouchement s'est bien passé, et malgré la convalescence normale de la maman, toute la famille va bien et apprend comment vivre cette nouvelle expérience.

Anaelle apprend très vite à remplir ses couches et faire des merveilleux sons avec son corps, tandis que nous apprenons à la garder propre, malgré ses nombreuses tentatives de faire le contraire. Elle a un bel appetit, même si elle ne mange pas encore toujours proprement (et j'imagine qu'on a encore rien vu).

Comme nous l'ont dit nos amis, être parents c'est difficile (surtout au début - enfin ça me rassure de croire ça pour le moment), mais ça vaut la peine.

Quelle grâce de Dieu de nous accorder ce petit être, nous le confier pour un temps. C'est une bénédiction au-delà des mots. Une autre bénédiction est d'être entouré lors de cet évènement. L'Église de Jésus-Christ n'est pas un batiment ou une institution, c'est un groupe vivant de membres d'un corps qui agissent poussés par l'amour de Christ. Et nous en bénéficions largement en ce moment, alors que des gens prient pour nous, nous appellent pour demander des nouvelles, ou passent nous voir, pour parler quelques minutes, ou pour apporter un repas.
Nous sommes donc bénis, plus que nous pourrions l'imaginer.

Merci Seigneur, et merci aux amis qui nous démontrent leur amour.
Bienvenue dans la famille, belle Anaelle.

lundi 8 octobre 2007

La gratitude à l'action de grâces

Contrairement à Noël, qui a reçu le titre politiquement correct de "solstice d'hiver" (officieusement), la fête de l'action de grâces a conservé son nom. Un frère faisait remarquer que selon ce qu'en disent les gens, on pourrait aussi bien l'appeler la fête de la dinde, puisqu'il semble que ce soit le point central de cette journée.
Mais l'action de grâces consiste à dire "merci", c'est bien le sens de l'expression. Dire merci à Dieu pour ce qu'il nous donne, ce qu'il fait, qui il est et qui on est grâce à Lui.

Cette gratitude envers Dieu est la raison d'être de ce jour férié. Dimanche matin, notre frère a préché sur le sujet de la gratitude, en la définissant en quelques points. Je veux m'attarder sur un de ces points, à savoir que la gratitude est un apprentissage, l'apprentissage du contentement.

Comment être reconnaissant si on ne se contente pas de ce qu'on a? Le contentement, particulièrement tel que présenté par Paul dans Philippiens 4, est un apprentissage, et un qui est difficile.
Le contentement n'est pas seulement dans les moments difficiles, dans la disette et la pauvreté, mais aussi dans l'abondance, le confort et les bénédictions. Il semble que ce soit souvent notre cas, particulièrement dans les pays occidentaux, ou non seulement nous possédons beaucoup, mais ou nous sommes inondés de tout ce que nous n'avons pas encore.

Comme l'a si bien dit notre frère, je suis content de ma voiture jusqu'à ce que je commence à regarder celles qui viennent de sortir. Je suis content de ma maison jusqu'à ce que je regarde celle de mon voisin. Je suis content avec mes vêtements, jusqu'à ce que je commence à faire les magasins... Et la liste pourrait s'allonger certainement.
La gratitude est un apprentissage, en ce qu'elle nous enseigne à être reconnaissant de ce qu'on a, et aussi de ce qu'on est et de ce qu'on vit.

La journée de l'action de grâces est un moment tout indiqué - quoique pas le seul - pour remercier Dieu de ce qu'il fait dans nos vies, de ce qu'il nous donne, et aussi du fait qu'il sait de quoi j'ai besoin, et que ce qu'il ne me donne pas aujourd'hui, c'est pour une bonne raison.

jeudi 13 septembre 2007

Tentative esthétique


Bon, dans mon impatience, mon impulsivité ou mon manque de goût, je me lance dans la tentative de changer l'apparence de ce blog, en espérant que ce soit pour le mieux. Je ne me considère pas comme un grand designer, et je ne suis pas sur de tout saisir des subtilités de l'art. Bref, je me suis un peu tanné (en québécois dans le texte) de l'ancien template (en anglais dans le texte), alors j'explore d'autres possibilités. Il me semble que c'est pas mal, et vous? (C'est un peu comme une porte ouverte subtile pour vous inviter à commenter sans vous compromettre dans des discussions trop polémiques...)
Bonne journée

mercredi 12 septembre 2007

De bons outils: LibraryThing


C'est mon deuxième article concernant des outils que je veux partager avec vous. Le premier concernait un logiciel gratuit, eSword, une version alternative au très connu Bible Online.

J'ai découvert LibraryThing il y a quelques jours seulement, et j'ai été très rapidement séduit. Vous pouvez d'ailleurs apprécier l'ampleur de ma satisfaisante découverte avec l'ajout que j'ai fait dans ma barre d'outils, qui me permet de partager quelques uns de mes livres avec vous.

Comme le titre le suggère, c'est un site concernant les bibliothèques (library en anglais), et il permet de cataloguer votre bibliothèque personnelle, avec toutes les informations nécessaires.

Pour entrer les données, il faut fournir quelques informations, et le site cherche dans la base de données de quelques 82 bibliothèques dans le monde, y compris amazon (.com ou .fr). Le code ISBN suffit dans beaucoup de cas, sinon le titre ou le nom de l'auteur. Si le site trouve le volume, il suffit de cliquer sur le résultat, et toutes les informations se rajoutent d'elles-mêmes.
Si votre livre est rare, ou peu connu, il est possible de rentrer toutes les informations manuellement (ce qui prend un peu moins d'une minute).

Avantage non négligeable, alors que le site est anglais au départ, il existe une version française du site, LibraryThing.fr, sur laquelle presque tout est en français... du moins tout ce qui est pertinent. Je suis sûr que les détails vont s'affiner avec le temps. Vous pouvez trouver la version anglaise sur LibraryThing.com.

J'ai décidé de mettre ce site au test et j'ai commencé à rentrer mes livres, et le résultat est très satisfaisant. Autre avantage intéressant: si votre bibliothèque subit un dommage quelconque (incendie, inondatoin, rhume des foins...), vous aurez une liste de vos biens sur le net, quelque chose à donner aux assurances. Bref, vous n'avez rien à perdre, et tout à gagner.

Quelques infos:
- 18 million et demi de livres catalogués
- près de 270 mille membres
- 242 mille critiques de livres
- Des centaines de critiques dithyrambiques (louangières) au sujet du site, venant de particuliers ainsi que de journeaux.

Il y a encore beaucoup d'autres avantages sur ce site, que je vous laisse le plaisir de découvrir, ce qui me permet de ne pas vous imposer une trop longue lecture.

Bref, allez découvrir le monde simple et pratique de

mardi 4 septembre 2007

Conférence sur la prière



J'attire aujourd'hui votre attention sur une conférence qui est disponible sur le site Excelsis. Le conférencier est Henri Blocher, dont le nom seul devrait suffir pour retenir votre attention.

Qui n'a pas besoin d'un peu d'instruction sur un sujet comme la prière? Maintenant, rappelez-vous qu'il ne s'agit pas d'une prédication, mais d'une conférence à caractère théologique, sous un format relativement académique. Il s'agit aussi de Blocher, alors je recommande d'être assis et attentif, ce n'est probablement pas une bonne musique de fond lorsque vous aurez des invités à la maison.
Ceci étant dit, bonne écoute! Que le Seigneur utilise un tel matériel, ainsi que son serviteur, pour nous faire grandir dans cette discipline, difficile mais vivifiante, qu'est la prière.

Vous pouvez l'écouter en ligne, et pour les plus ingénieux d'entre vous, il y a certainement un moyen de l'enregistrer sur votre disque dur.Je ne sais pas si le lien sera actif très longtemps, alors si vous lisez cet article et que le lien n'existe plus, faites-le moi savoir, s'il vous plait.

Spiritualité en crise - Critique de livre


Étant donné que c'est le premier article que j'intitule "critique", je vais commencer par eclaircir une chose: une critique n'est pas forcément négative. Une critique peut être négative, mais elle peut aussi bien être positive, contrairement à l'emploi populaire de ce terme.

Bref, je propose ici une critique, "review" en anglais, d'un livre que j'ai lu dernièrement, intitulé "Spiritualité en crise" (ou "Reckless Faith", dans la langue originale).
L'auteur de ce livre est John MacArthur, qui n'a plus vraiment besoin d'être présenté.

Je dois dire que je n'aurais pas nécessairement acheté ce livre à prioris, mais il m'a été donné, alors autant le lire. J'ai une longue liste d'ouvrages qui me passionnent, ou que je devrais lire pour une raison ou une autre, et peu d'entre eux sont de M. MacArthur. Mais c'est le sujet qui m'a poussé à réviser mon choix. Si je devais traduire le titre original littéralement, ça donnerait quelque chose comme : "la foi insouciante", ou "imprudente". Il me semble que c'est vraiment d'actualité. Le mot à la mode dans nos milieux dits chrétiens, et tant mieux, est "discernement". Il me semble qu'un tel titre mérite qu'on s'y attarde un peu.

L'auteur commence par expliquer le besoin d'écrire à ce sujet, face à l'abandon de la raison et de la foi fidèle. Il donne ensuite des lignes directrices pour une foi juste et vraie, une "formule biblique pour le discernement" (traduction libre, mon livre est en anglais).

Il décrit ensuite les points fondamentaux de la foi biblique (mentionnant régulièrement un ouvrage de ce nom en anglais, "the fundamentals").
Il mentionne quelques échecs de la foi, des occasions dans lesquels des hommes ont embrassés une fois imprudente.

Deux appendices concluent ce livre:
- L'église catholique romaine change-t-elle?
- La théologie du discernement de Jonathan Edwards.

C'est une lecture à la fois instructive et captivante, si on garde en mémoire le danger qui menace la foi biblique, autant dans le passé qu'aujourd'hui.
Des hommes ont tenu ferme dans l'histoire de l'Église, que Dieu a utilisé pour nous léguer une foi fidèle à la Parole. Qui tiendra dans ce combat aujourd'hui?

lundi 13 août 2007

De bons outils: L'épée électronique



Je suis certain de susciter une certaine curiosité avec un titre pareil... Le petit garçon en nous a sûrement déjà une image de sabre Jedi en tête. Malheureusement...
Vous connaissez certainement déjà tous le fameux et très utile logiciel "La Bible Online". Il y a plusieurs applications gratuites qui peuvent être téléchargées gratuitement, et on peut aussi acheter la version complète, qui est mise à jour régulièrement.
J'utilise fréquemment Bible Online, ainsi qu'un autre logiciel, eSword, ou épée électronique, traduction libre. Ce logiciel fait parti de la liste de liens sur ce blog, mais je me suis dit que j'allais attirer votre attention dessus.

Il s'agit d'un logiciel très ressemblant à l'autre, mais avec quelques différences notables.
Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle: la bonne est qu'il y a beaucoup de ressources, en plus de nombreuses bibles, des commentaires, dictionnaires, même plusieurs livres électroniques, mais tout ce trésor est en anglais. Je me fais un devoir de partager autant que possible des ressources francophones sur ce blog, mais ceux d'entre vous qui maitrisez l'anglais, faites-vous plaisir.

Cependant, il y a une version de la Bible Segond et Darby en français, plusieurs versions grecques, avec ou sans les numéros Strong, la même chose en hébreu, bref, beaucoup de bonnes choses.
Et même si quelques ressources sont payantes, la plupart du matériel est gratuit (c'est un des grands avantages d'eSword).
Vous pouvez télécharger le module de base, et ensuite ajouter tout ce que vous estimez utile.
Il y a même une version pour pda (pocket pc, handheld, assistant numérique personnel, appelez ça comme vous voulez), ce qui est très utile (pour les non- palm seulement, je crois).

Bref, à vous de découvrir!





  • Une bonne réflexion sur la louange, menée par un des anciens membres de Hillsong.
  • Je commence à comprendre pourquoi certaines personnes n'aiment pas les chats...
  • Pour les plus nostalgiques d'entre vous, voilà de quoi vous replonger dans vos lointains souvenirs... à consommer avec modération!

mardi 31 juillet 2007

La durée de vie d'un membre dans une église


J'aimerais faire suite dans cet article à celui qui le précède, "la durée de vie d'un pasteur".
La réalité affligeante du pastorat à court terme est accompagnée, peut-être sans surprise, de celle des membres à court terme, à savoir le fait que les chrétiens qui fréquentent une église locale sont prêts à la quitter rapidement, sous différents prétextes.
Je ne cherche pas ici à faire la liste des raisons valables, et celles qui ne le sont pas, pour démissioner d'une assemblée, mais plutôt se poser la question pourquoi est-ce que ce phénomène grandi.

Ce n'est pas sujet nouveau. Depuis quelques années déjà, on voit ce genre d'évènements se multiplier. Je me rappelle de la parution du livre de Joshua Harris, en 2004, "Stop dating the church", (cesse de "fréquenter" l'église - allusion au terme de relation amoureuse).
Malgré ma courte expérience dans mon églies actuelle (changer de continent EST une bonne raison pour changer d'église!!!), j'ai été témoin de plusieurs situations dans lesquelles les membres décidaient de quitter l'église, que ce soit pour joindre l'église voisine, ou pour s'éloigner de l'Église ("e" majuscule).
C'est toujours une occasion de poser des questions, et de remettre certaines choses en question, surtout si on connait la cause du départ, mais c'est aussi à chaque fois un sujet de tristesse.

Je ne prétens pas faire une liste exhaustive des explications, mais certaines raisons me viennent en tête pour essayer de répondre à ce problème - parce que c'est un problème!

1 - C'est possible! Ça peut paraitre simpliste, mais changer d'église est possible, et surtout ici en amérique du nord, principalement dans les centres urbains. Il y a couramment plus d'une église dans une même ville, alors changer d'église est possible, même presque facile. Dans le passé, ou dans d'autres régions du monde, ce n'est pas une possibilité. Il y a une église (c'est déjà un exploit), et c'est tout. Ça me rappelle mon expérience dans les écoles bibliques que j'ai fréquentés. La première, avec plus de 40 étudiants, n'était pas vraiment un défi au niveau des relations. Si je n'aime pas quelqu'un, je peux l'éviter, et il y a plein d'autre monde. Dans la deuxième, on était 12-15. Et tous ensemble, toute la journée, dans un seul batiment. Pas moyen de s'éviter. Il fallait alors apprendre à vivre ensemble, même si ça n'était pas toujours facile.
Est-ce qu'on est dans cette situation parfois, et qu'on préfère tout simplement aller voir ailleurs quand tout n'est pas rose? C'est peut-être un élément de réponse.

2 - C'est l'exemple qu'on reçoit souvent! Je fais ici référence à l'article précédent. Si un membre observe le manège des pasteurs, qui vont et viennent au fil des ans, c'est l'enseignement (quoique non verbalisé) qu'il reçoit. Je ne m'éterniserait pas sur ce point, mais c'est un bon sujet de réflexion pour les pasteurs, afin de veiller sur notre conduite, et sur ce qu'on enseigne à propos de l'église.

3 - Le manque de communion. Encore une fois, ce n'est pas une flèche gratuite que je lance ici, mais simplement un constat de ce que j'ai observé. Pour chaque cas dont je peux me rappeler, il s'agit de quelqu'un qui a accululé des griefs au fil des ans, et qui décide un jour que la coupe est pleine. En parler aurait peut-être pu changer quelque chose, et s'expliquer avec les bonnes personnes aurait peut-être pu crever l'abcès. Un seul cas dont je me rappelle ne s'est pas vraiment passé comme ça, mais plutôt sur une divergence d'opinion, mais encore une fois, la relation et le dialogue étaient les deux grands absents.

Je m'arrête là, le but de l'article n'étant pas de répondre à la question, mais plutôt de susciter la réflexion, pour nous amener à changer notre manière de faire, si besoin, et être attentif et disponible aux autres, pour prévenir avant qu'il ne faille guérir.





Infos:

  • Il semble que la situation des otages chrétiens sud-coréens ne provoque pas la même réaction partout, selon cet article.
  • Un nouveau film va sortir, The Ten, il s'agit d'une caricature des 10 commandements donné par Dieu à Moïse. Les réactions sont mitigées, et je trouve que c'est une abbération.
  • Une histoire farfelue dans la France catholique, narrée par Sébastien Fath, avec humour et grand sérieux, comme toujours. À lire!

vendredi 20 juillet 2007

La durée de vie d’un pasteur dans une église


Je traite aujourd’hui d’un sujet qui n’a pas de lien direct avec la prédication, mais qui touche la vie d’église et le ministère pastoral.

J’ai récemment lu un article sur le net (http://timmybrister.com/2007/07/19/to-be-a-misfit-in-a-world-of-impermanence/) qui parlait du problème de la courte durée du mandat des pasteurs. La durée moyenne du ministère pastoral dans une église était bien plus élevé dans le passé que ça ne l’est aujourd’hui. Et cette tendance à la baisse ne date pas d’hier.

L’auteur se base lui-même sur un ouvrage de David Wells intitulé « No Place For Truth » (pas de place pour la vérité). L’auteur déplore la dégringolade du graphique illustrant la durée du ministère pastoral lors du « passage » (c’est le cas de le dire) dans une église.

Considérez les données suivantes :

- En 1670, la durée moyenne d’un Pasteur (dans un église) était de vingt ans.

- En 1810, la durée moyenne d’un Pasteur était de quinze ans.

- En 1830, la durée moyenne d’un Pasteur était cinq ans.

- En 1860, la durée moyenne d’un Pasteur était moins de quatre ans.

L’auteur poursuit en soulignant les differences criantes de philosophie à l’époque et aujourd’hui, en ce qui concerne la relation entre un pasteur et son assemblée, et la durée de cette relation (à l’époque, équivalent à la durée de vie de ce pasteur).

Ce que m’amène à me poser la question : « qu’est-ce qui a changé pour expliquer cette tendance, où quelle est la cause de ce phénomène? »

Pourquoi est-ce que les pasteurs ne restent pas plus que quelques années dans une église? Parfois même quelques mois… Est-ce que cette alliance entre l’assemblée et le pasteur est d’une nature différente aujourd’hui, est-ce que les gens se lassent d’une seule et même personne après un temps? Est-ce que le pasteur aspire à paître un troupeau qui a un paturage plus vert?

Une chose est sûre, c’est que pour rester plusieurs années (décennies?) dans une même église, le pasteur doit apprendre à régler les conflits au fur et à mesure qu’ils émergent, et doit enseigner la même attitude à ses brebis, sans quoi la fuite sera bientôt le seul moyen de survie. Il faut que la relation soit authentique et grandisse entre les deux parties, que le pasteur soit honnête dans son service, et que l’assemblée apprenne à apprécier ce travail que leur pasteur s’applique à faire.

Encore une chose, pour conclure. Il me semble que c’est une autre raison pour avoir une pluralité d’anciens dans une église, autant que possible, afin d’établir un équilibre, combiner les forces, et contrer les faiblesses les uns des autres.

Bref, c’est un sujet qui porte à réflexion dans nos églises Quel est notre désir, notre vision dans ce domaine?



Infos:
  • Le Québec continue de s'effondrer... ces structures, au moins!
  • Daniel, au 427 et demi, a un article intéressant sur l'esprit des sectes.
  • Pour les amateurs, on connaît maintenant les finalistes de u-20 fifa, avec un affrontement à surveiller. Allez Argentine!!! (allez savoir pourquoi...)

mardi 5 juin 2007

10 questions pour un prédicateur - Philip Ryken


Après le premier article de cette série avec Tim Keller, voici le numéro 2, les réponses de Philip Ryken. Dr Ryken est le pasteur principal de la Tenth Presbyterian Church à Philadelphie. Vous pouvez trouver une courte biographie ici (en anglais).

1. 1. Pouvez-vous nous donner une définition de la prédication biblique?

Prêcher par exposition signifie rendre claire la parole de Dieu. Dans un message par exposition, le prédicateur tente simplement d’expliquer ce que la Bible enseigne. Les principaux points de son message sont ceux dans un passage de la Bible. Le prédicateur ne se contente pas de commencer avec la Parole, mais il lui permet aussi d’établir le contexte et le contenu du message en entier. Il choisi ce qu’il va dire en étudiant ce que la Bible dit, afin que les Écritures établissent le cadre pour l’interprétation et l’application.

C’est en suivant la logique des Écritures qu’un prédicateur prépare ce genre de sermon, prêche systématiquement, chapitre par chapitre, verset par verset, à travers des livres entier de la Bible. Cette méthode permet de s’assurer que l’assemblée entend ce que Dieu veut qu’elle entende, et pas seulement ce que le prédicateur pense qu’elle devrait entendre.

Mais la prédication par exposition n’est pas tant une méthode qu’une disposition d’esprit. Un prédicateur qui se considère un expositeur sait qu’il n’est pas le maître de la Parole, mais son serviteur. Il n’a pas d’autre ambition que de précher ce que la Bible enseigne vraiment. Son but est d’être fidèle à la Parole de Dieu afin que son peuple puisse entendre la voix de Dieu. Il n’est lui-même que la bouche de Dieu, proclamant le message de Dieu aux oreilles du peuple de Dieu, ainsi que dans leur esprit et leur cœur. Afin d’y parvenir, le prédicateur étudie scrupuleusement les Écritures, il lit, explique et applique le contenu à l’assemblée.

Il trouvera parfois nécessaire de traiter des sujets spécifiques d’une manière thématique, mais même alors, son message viendra d’une exposition d’un passage particulier des Écritures. Plutôt que de s’appuyer sur sa propre expérience spirituelle, ou sur des évènements récents, ou sur ce qu’il pense que sont les besoins et intérêts de l’assemblée, le serviteur de Dieu donne toute son attention à ce que la Bible enseigne vraiment.

2. En quelques paragraphes, pouvez-vous nous dire comment vous avez découvert vos dons de prédicateur?

Par la grâce de Dieu, même lorsque j’étais petit, le désire de mon cœur était d’utiliser mes talents du mieux que je pouvais, et d’une certaine manière cela rendrait gloire à Dieu. Il m’a toujours semblé que le ministère pastoral était une bonne façon de bien utiliser les dons que le Seigneur m’a donné, quels qu’ils soient. En général, je prétais attention à ce que les prédicateurs faisaient lorsqu’ils étaient derrière la chaire, et je m’imaginais ce que ça serait de précher l’Évangile. Selon ce que j’imaginais, ça serait dans une église pleine de gens prêt à écouter et à prendre des notes.

Je me rappelle être sorti avec mon père pour manger de la crème glacée quand j’avais 13 ans, et nous avons parlé de ce que je voulais faire de ma vie. Nous avons parlé de l’appel au ministère pastoral, et j’ai ensuite parlé avec notre pasteur de comment c’était d’être pasteur, quels livres je devrais lire, les défis d’une telle tâche, etc. Mais ce n’est qu’au collège (université) que cet appel intérieur s’est concrétisé. Lorsque j’ai commencé à fréquenter Lisa lors de notre première année, elle voyait déjà clairement que j’allais dans cette direction. D’une manière générale, j’avais le sentiment que j’étais né pour faire ça, et seulement ça : prêcher la Parole.

3. Qui a été votre modèle de prédication biblique?

Le pasteur de l’église dans laquelle j’ai grandi – Bob Harvey de Bethel Orthodox Presbyterian Church à Wheaton, Illinois – il avait un don incroyable pour connecter l’Ancien et le Nouveau Testament à travers la prédication christocentrique. À plusieurs reprises dans ma vie, j’ai eu le privilège d’entendre régulièrement les prédications de R. Kent Hughes (College Church, Wheaton), William Still (Gilcomston South Church, Aberdeen), Dick Lucas (St Helen’s Bishopgate), et James Boice (Tenth Presbyterian Church, Philadelphia). Chacun de ces hommes ont leur propre style, mais ils étaient tous véritablement engagés dans la prédication par exposition, avec un enthousiasme authentique pour ce que Dieu dit dans sa Parole.

4. Que pouvez-vous dire de la question actuelle sur la prédication « hisorico-rédemptive »? Comment est-ce que prêcher Christ détermine le format de vos sermons?

J’ai été fortement influencé par Geerhardus Vos, Sidney Greidanus, Edmund Clowney, ainsi que d’autres défenseurs de la prédication historico-rédemptive. Ce que je retiens de cette tendance, et que je tiens pour vrai est ceci : nous devons prêcher Christ dans toutes les Écritures, ainsi que Christ lui-même l’a fait (cf. Luc 24. 25-27). C’est particulièrement important de s’en rappeler lorsque l’on prêche dans l’Ancien Testament.


Chaque message est une présentation de l’Évangile du Christ crucifié et ressuscité. Ce qui me préoccupe, cependant, est que ce qui passe pour de la prédication historico-rédemptive aujourd’hui n’est pas complètement biblique, dans le sens où ça diminue le besoin d’application pratique. Nous avons besoin de suivre l’exemple du Nouveau Testament, qui utilise l’Ancien à la fois pour prêcher Christ et pour faire des applications pratiques dans la vie chrétienne quotidienne, à partir des Écritures. Paul écrit : « Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d'exemples, afin que nous n'ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu. » (1 Cor 10. 6).

Je ne sais pas trop comment prêcher Christ détermine le format de mes messages en tant que tel, mais dans toutes mes prédications – quel que soit le livre – je veux que le plan de l’Évangile contenu dans 1 Corinthiens 15. 1-5 soit clairement communiqué.

5. Quels sont les livres qui ont influencés votre propre prédication, selon vous?

Je trouve que le livre de Bryan Chapell’s sur la prédication christocentrique est le meilleur manuel pratique pour commencer à apprendre comment prêcher. Pour saisir ce que la prédication est vraiment, mon livre préféré est celui de John Piper, The supremacy of God in Preaching.

6. Quelle est votre méthode de prédication en ce qui concerne l’exposition consécutive, textuelle ou thématique?

En général je prêche des messages d’exposition en suivant des passages consécutifs à travers des livres bibliques entiers. Parfois je prêche des séries thématiques, mais je le fais quand même avec des formats d’exposition. C’est-à-dire que je prêche des messages d’exposition avec des passages variés qui sont reliés par des thèmes communs. Par exemple, j’ai prêché une série sur « Le message du Salut » (qui est maintenant publié dans un livre du même nom par IVP) en me basant sur un grand nombre de passages de l’Ancien et du Nouveau Testament. En suivant l’exemple de John Newton, j’ai prêché en utilisant de nombreux textes parlant du Messie. Un autre exemple, j’ai prêché en couvrant des attributs de Dieu cités dans le Catéchisme de Westminster (Westminster Shorter Catechism) en choisissant des narrations bibliques qui illustrent chacun des ces attributs (publié sous le titre Discerning God in Stories from the Bible).

7. Avez-vous entendu un sermon, ou une série, qui vous impressionne encore?

J’ai eu le rare privilège d’entendre de merveilleux messages. Deux messages en particuliers se distinguent pour moi, celui de Eric Alexander au service funéraire de James Boice, et le message de Sinclair Ferguson sur Romains 8. 32 à l’Assemblée Générale de 2005 de la Presbyterian Church in America. J’étais vraiment touché par ce message – le meilleur que j’ai jamais entendu. J’ai aussi beaucoup bénéficié des prédication de deux de mes prédécesseurs sur à travers le livre de Romains (Donald Grey Barnhouse et James Montgomery Boice).

8. Quels sont les compromis que le prédicateur contemporain doit faire (s’il y en a) pour parler à l’époque postmoderne?

Je ne suis pas sûr qu’un prédicateur doit faire quelque compromis que ce soit, mais plutôt il doit se soumettre à la Parole de Dieu comme étant l’autorité suprême. C’est vrai que tout prédicateur doit connaître le contexte dans lequel il prêche. Quelles sont les questions qu’ont les gens dans notre culture? Quels sont les aspects de notre vision du monde qui doivent être confrontés par la vérité biblique? Qu’est-ce que les gens ont du mal à comprendre à propos de Dieu et de l’Évangile à cause de la culture environnante? Ce sont les questions importantes dans la communication et l’application. Mais nous devrions reconnaître que la proclamation de l’Évangile par voie orale est le plan de Dieu pour l’avancement de son règne.

9. Quelle est la durée moyenne de vos messages? Est-ce que ça a changé au fil des ans?

J’essaie de me dire que je prêche 30 minutes, mais d’habitude, c’est plutôt 35. La durée moyenne de mes messages n’a pas changé. Cependant, il me semble que je dois travailler plus fort pour rester dans les 30-35 minutes, ce qui est une bonne durée pour une assemblée, selon moi. En général, je change 20% de mon message, pour le mieux.

10. Pourriez-vous décrire brièvement comment vous préparez un message?

D’habitude, je passe les matinées à écrire, prier, lire et préparer la prédication. J’essaie de faire toute l’exégèse et le travail de commentaire les lundis, mon objectif étant d’avoir 8 ou 10 pages de plan de rédigé le lundi matin, avec les idées principales, des idées pour l’introduction et la conclusion, les applications, les illustrations, etc. Ensuite, je prends environ deux heures chaque matin pour écrire au moins une section du message, du début à la fin. En général je repasse à travers tout le message pour une révision majeure le samedi ou tôt le dimanche matin.

Encore un fois, je rappelle que ces articles sont une traduction du travail de Colin Adams sur le blog Unashamed Workman.





Infos:

jeudi 24 mai 2007

10 questions pour un prédicateur - Tim Keller

Comme annoncé précédemment, voici la première entrevue effectuée auprès d’un prédicateur, Tim Keller.

Pour ceux qui ne le savent pas, Timothy J. Keller est un auteur, orateur, ainsi que le pasteur fondateur de Redeemer Presbyterian Church à New York, dans l’état du même nom. Vous pouvez trouvez ici une biographie plus complète.

1. Quelle importance donnez-vous à la prédication dans la vie de l’Église en général?

C’est central, mais ce n’est pas seul au centre. Le ministère pastoral est aussi important que la prédication, et le ministère d’un membre de l’assemblée est aussi nécessaire que le ministère d’un ouvrier mis à part. Je ne voudrais pas les répartir dans une hiérarchie – ils sont interdépendants. Mais le ministère pastoral et le ministère des gens de l’assemblée ne peuvent pas remplacer la prédication.

2. En un paragraphe, comment avez-vous découvert vos dons de prédication?

J’ai préché environ 200 différents messages par exposition par année, et ce pendant mes neuf premières années de ministère (de 24 à 33 ans). À cette époque j’étais considéré comme bon et intéressant, mais je n’ai jamais reçu beaucoup de commentaires disant que j’étais spécialement bon. J’ai beaucoup appris avec beaucoup de travail.

3. Combien de temps est-ce qu’il vous faut (en moyenne) pour préparer un message?

Je suis pasteur d’une grande église, et j’ai une grande équipe, alors je donne la priorité à la préparation du message. J’y passe 15 à 20 heures par semaine. Mais je ne conseillerais pas à de jeunes ouvriers de prendre autant de temps. La meilleure manière de devenir un bon prédicateur est de beaucoup précher, ainsi que de passer beaucoup de temps à travailler avec les gens – c’est comme ça qu’on ne devient pas un simple commentateur de la Bible, mais un prédicateur en chair et en os. Quand j’étais pasteur sans beaucoup d’équipiers, je passais 6 à 8 heures à préparer un message.

4. Est-ce que c’est important que le message contienne un idée ou un thème majeur? Si oui, comment est-ce que vous le déterminez?

Je ne sais pas si j’irais jusqu’à dire qu’il n’y a qu’une seule grande idée à chaque fois. En général, c’est une bonne discipline pour les prédicateurs, parce que ça aide à être clair. La plupart des textes ont trop de contenu pour qu’un prédicateur le couvre une seule fois. Il faut être sélectif. Mais parfois, un texte d’une bonne taille pour un message a deux ou trois idées majeures qui sont trop valables pour qu’on les ignores.

5. Quel est l’aspect le plus important dans le style d’un prédicateur, et que devrait-il à tout prix éviter?

Il devrait à la fois être chaleureux, et parler avec autorité, ou force. C’est difficile à faire, puisque nous allons en général d’un côté ou de l’autre, selon le tempérament. (Et beaucoup ne montrent ni chaleur ni force en prêchant.)

6. Quel type de notes utilisez-vous (si vous en utilisez)?

J’utilise un plan très détaillé, avec beaucoup de phrases-clé dans chaque sous-point, écrit mot à mot.

7. Quels sont les plus grands dangers qu’un prédicateur devrait éviter?

Il me semble que c’est une trop grande question pour vraiment y répondre. Pour chaque chose qu’un prédicateur devrait faire, il y a un danger associé à éviter. Par exemple, la prédication devrait être biblique, claire (pour l’esprit), pratique (pour la volonté), saisissante (pour le cœur), chaleureuse, puissante, et christocentrique. Il faut éviter les opposés de toutes ces choses.

8. Comment réconciliez-vous la préparation pour le message avec les autres responsabilités importantes?

Voir mes remarques à la question 3. C’est une grande erreur que d’ériger la relation d’aide et le leadership en opposition contre la préparation de messages. C’est seulement en travaillant avec les gens qu’on peut devenir le prédicateur qu’on doit être – quelqu’un qui reconnaît le péché, qui sait comment fonctionne le cœur, quels sont les combats des gens, etc. La relation d’aide et le leadership sont une préparation de message, en quelque sorte. Plus précisemment, c’est une préparation de prédicateur, pas seulement de prédication. La prière également prépare le prédicateur, pas seulement la prédication.

9. Quels sont les livres sur la prédication qui ont le plus influencé votre propre prédication?

Les prédicateurs britanniques ont eu un bien plus grand impact pour moi que les prédicateurs américains. Et les prédicateurs américains qui ont été les plus influents (par ex. Jonathan Edwards) étaient principalement britanniques de toute façon.

10. Comment procédez-vous pour prendre soin ou encourager de futurs pasteurs à se développer?

Ce n’est pas quelque chose que j’ai beaucoup fait, et je n’en suis pas ravi. En ce moment, je rencontre deux jeunes prédicateurs dans mon équipe qui prêchent régulièrement aussi. Nous parlons spécifiquement de leur prédication et de leur préparation.

NB. Je rappelle que cette entrevue (et la série en entier) a été effectuée par Colin Adams, et est reproduite avec son autorisation.



Infos:
  • Je trouve cette idée futuriste un peu inquitante...
  • Si vous avez aimé le premier film tiré des "Chroniques de Narnia", découvrez la bonne nouvelle d'un deuxième livre porté à l'écran, celui de "Prince Caspian".
  • Des bruits de retour aux urnes planent déjà, après combien de semaines, déjà??

Série - 10 questions pour un prédicateur


Voici la première série que je vais poster dans ce blog, "10 questions pour un prédicateur". Cette série d'entrevues vient du blog d'un prédicateur écossais, Colin Adams (aussi connu comme "Unashamed Workman" sur la blogosphère - voir ma liste de blogs). Il a généreusement accepté que je traduise et reproduise l'excellent travail qu'il a fait.

Cette collection d'entrevues consiste en 10 questions qu'il a posé à quelques prédicateurs d'expérience, afin de nous faire profiter de leurs acquis, habitudes et méthodes, dont peuvent certainement apprendre tous ceux qui prêchent, occasionnellement ou régulièrement.

La variété de méthodes, de disciplines, et d'une foule d'autres détails (le temps de préparation, les notes utilisées, les outils d'études) peuvent aider à forger ou affiner notre propre méthode de préparation de messages.

Je compte publier les entrevues de cette série à raison d'une par semaine environ, ce qui vous permettra de digérer entre temps (et même peut-être de mettre en pratique) la quantité d'information partagée par chacun de ces prédicateurs.

Encore merci Colin pour ta collaboration!




Info:

  • Après le film, vous pouvez maintenant jouer à "Left Behind", et voir la démo du jeu.
  • Voici un projet un peu inquiétant...
  • Si comme moi vous débutez dans la publication sur le net, voici un site qui aide et explique très clairement, en anglais seulement.

lundi 21 mai 2007

Retours à Rome


Il y a un peu plus d'une semaine, le Dr Francis Beckwith, alors directeur de l’ETS, annonçait son retour vers l'église catholique romaine. Sa résignation comme directeur de la Société Théologique Évangélique a été applaudie par certains, décriée par d’autres.

Vous pouvez voir plus de détails dans cet article du 427 ½, ou bien sur le site même de l’ETS.

Cette nouvelle est suivie de près par un autre départ pour Rome, cette fois par un professeur de philosophie luthérien, le Dr Robert Koons, de l'université du Texas. Je ne jette pas la pierre, mais je déplore la décision de ces hommes, quelles que soient les raisons

Il semble qu’il y ait une tendance aujourd’hui, pas seulement des évangéliques qui deviennent catholiques, mais plutôt un oeucuménisme, au détriment de la doctrine.

Le document « Evangelicals and Catholics Together », écrit il y a une dizaine d’années, a été signé par nombre de catholiques, mais aussi des évangéliques éminents et influents, parmi eux le controversé Pat Robertson, ainsi que J.I. Packer. Vous pouvez lire le livre Reckless Faith
par John MacArthur qui consacre une bonne partie de l'ouvrage à ce document. ( Je ne sais pas s'il existe en français)

Pourquoi tant de protestations? Un rapprochement n’est-il pas préférable aux conflits que l’histoire nous relate? J’ai entendu cette phrase il y a une semaine dans un rassemblement par « Focus on the Family » : « Je suis près à tout pour l’unité des églises ».

Et bien pas moi.

Non pas que je sois pour les guerres de religions, loin de là, mais l’unité au détriment de la doctrine n’est pas un pas en avant. On ne peut pas changer la vérité des Écritures, on y adhère, ou on s’en éloigne.

Ceci étant dit, je prie que notre Dieu agisse à travers ces évènements, et même si je ne crois pas que l'Église catholique reviendra sur ses dogmes et traditions, je crois que des hommes peuvent encore être transformer par la puissance de la parole de Dieu, que ce soit dans une cathédrale, un église, ou un temple hindou.

Jésus est « la vérité » (Jean 14. 16).


_____________________________________________________________

Infos:

  • Culture : Aujourd'hui, c'est la fête de la reine au Canada, et celle de Dollard, ou journée des patriotes au Québec. C'est pas si compliqué... tant que c'est férié!!
  • Humour : Spiderman n'a qu'a bien se tenir...
  • Politique : La transition présidentielle en images.

samedi 19 mai 2007

Lectures pour la prédication


Un des sujets que je compte aborder régulièrement est celui de la prédication. Puisque c'est un domaine qui occupe une certaine portion de mon temps, et qui me tient à coeur, je veux partager les ressources disponibles, aisi que certaines recommandations.

J'ai eu le privilège il y a quelques mois de suivre un cours avec l'auteur lui-même, le Dr Haddon Robinson. C'est un personnage très vivant et aussi passionné par la prédication, matière qu'il enseigne depuis plusieurs décennies, aux seminaires de Dallas et maintenant Gordon-Conwell.

Le cours était vraiment intéressant, et l'échange avec un tel professeur est bien sûr tout une expérience. Et c'est là que ce livre se démarque des autres ouvrages sur le sujet. Il est écrit comme si le prof était au-dessus de l'épaule de l'étudiant, et qu'il dirigeait les étapes de préparation. La lecture est très légère (dans le style, et non le contenu), et la méthode est claire et bien structurée. Je recommande cet ouvrage pour ceux qui désirent apprendre davantage au sujet de la préparation de messages d'exposition.

Vous pouvez trouver ce livre ici pour les français, et pour les canadiens. Si vous préférez la version originale en anglais, je recommande ce site.

Je vais créer sous peu une rubrique de livres que je recommande ou dont je parle, et qui sera en quelque sorte une bibliographie de ce blog.

Bonne lecture.

vendredi 18 mai 2007

Tout un message !!!

Je ne peux m'empêcher de transmettre cette info, il s'agit d'une vidéo sur YouTube qui vaut la peine d'être écoutée.
Un prédicateur met des jeunes au défi de ne pas être des "chrétiens culturels", C'est long, mais je vous encourage vraiment à regarder, et surtout écouter. Sans autre commentaire.

Premier post

Pour mon premier post, je vais simplement expliquer la raison d'être d'un blog supplémentaire. Je ne crois pas avoir de révélation originale à faire, ni que la blogosphère n'était pas complète tant que je n'en faisais pas partie... Ce blog n'est pas un moyen de raconter ma vie au monde entier (bien qu'il y ait des choses palpitantes qui se passent, vous n'êtes pas tous dignes de les entendre...). Ce que je veux faire, c'est simplement partager ce que Dieu m'enseigne et comment il me permet de grandir, et partager aussi des outils et ressources qui sont disponibles, mais parfois peu connues. Ce blog n'est pas orienté vers l'évangélisation, ce n'est pas mon objectif, mais je veux plutôt encourager et équiper les chrétiens pour qu'à leur tour ils puissent rejoindre le monde par leur vie, et leurs paroles.
Je fais aussi ce blog en français parce que les ressources sont définitivement plus restreintes dans la langue de Molière qu'en anglais.
Je vais partager dans ce blog les choses qui me passionnent, à savoir la Parole de Dieu, la prédication, la doctrine, l'église, et la vie chrétienne en général. Je vous épargnerais (la plupart du temps) mes délires sur le sport, la cuisine et les expressions françaises si colorées aux oreilles des québécois.
Je vous laisse sur une citation qui exprime bien mon intention : "The great challenge for us is that we are going to need to be people who blog not just about God but who blog for God". En français: "Le plus grand défi pour nous est que nous devons être des gens qui ne font pas que faire un blog à propos de Dieu, mais faire un blog pour Dieu". Et étant donné que ce moyen permet de communiquer d'un manière extraordinaire, j'ai décidé de l'utiliser pour sa gloire. En toute chose, et ce n'est pas pour rien que c'est le titre que j'ai choisi pour ce blog, je veux plaire à Dieu (1 Thess. 2. 4)